"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

dimanche 30 décembre 2018

La place

                                                               Tapiès



 Tu marches dans la rue,
celle-ci, pas une autre.
La tempête vient de loin,
 soulève un coeur qui tourne,
 attrape une rêverie sommaire
qui pourtant tient 
tout ensemble.




samedi 3 novembre 2018

En désespoir de cause



Il penche aussi
côté solitude côté vertige
n'importe où sa peau mince
le porte il ne sait pas
en désespoir de cause





vendredi 19 octobre 2018

Un coquelicot



                    Derrière la vitre une ombre

                     glisse couchée en travers

                      des lits qui attendent 

                     le parfum d'un coquelicot








lundi 10 septembre 2018

Pour ralentir le coeur





Nous sommes amas de lignes brisées,
écorchures de temps de sorcière
qui éclaboussent les trottoirs.

Mes mains inventent mille fois la pluie sur les boulevards,
les lumières collées aux vitres, aux fenêtres, 
à la route et à soi,

pour ralentir le coeur.




vendredi 27 juillet 2018

Matin du chien



Le sable grince parfois,
ce n'est pas une plainte qui résiste,
pas les pas du promeneur du matin,
ni ses traces , non, 
il y a dans l'air ce qui vient et revient
et on ne sait pas bien quoi,

on ne sait pas bien
ce qui nous glisse entre les doigts,
quand l'aboiement d'un chien
qui courait sur la plage
tout à coup
nous remue.

jeudi 26 juillet 2018

Isabelle Lagny | "Nuit inversée"





                                                          x                        x                       x

Comment dire la fragilité de la vie ? Comment bâtir des ponts inexpugnables entre les êtres, des parapets contre la violence des temps et "l'inconcevable désordre du monde" ? Comment l'écriture parvient-elle à saisir l'invisible de l'amour ?
Avec "Nuit inversée", Isabelle Lagny nous offre un recueil généreux, amoureux et vivant, dans lequel elle rend hommage aux êtres qui accompagnent son existence. A mesure qu'Isabelle Lagny nous ouvre la porte de son territoire intime, le recueil se peuple de visages. On y rencontre la figure de l'aimé, celle de la mère, des enfants, des amis, et enfin celle de tous les déplacés et des victimes de la barbarie, la vie en ruine.
Tous les poèmes ont ici la justesse de l'éprouvé, et, de l'un à l'autre, ils tissent un maillage tendre et solide afin de préserver les fragilités d'un monde déchiré. Maison de sel, Lucioles de juillet, Nuit inversée,  et le très bel épilogue Fractures de l'air composent une sorte de partition d'écriture. Ce recueil est un lieu bâti de mémoires qui dialoguent entre elles parmi les eaux "des ruisseaux des nuits obscures", "des fleuves décoiffés" et de toutes les mers qui séparent, mais qui également se lient, et relient. Car le sentiment amoureux, pour "la traversée où tu m'embarques à perpétuité" écrit-elle, envahit tout l'espace de la mer et du ciel, des porosités des mondes du dedans et du dehors, des peurs humaines, et, sur ce socle de la précarité de la vie, Isabelle Lagny pose ses mots et élève le poème.
La poésie agit à la façon d'une fenêtre éclairée pour rassembler, vaille que vaille, toutes les forces de vie qui traversent et unissent les hommes. Il faut lire Isabelle Lagny !


 "- Parcours de vies arrachées
Comme la chair des mangues

Pourtant l'itinéraire de nos soucis
Suit la rainure d'une simple feuille de peuplier
Qu'il suffirait de contempler 
Dans son tremblement congénital
Jusqu'à ce que soudain
La vigueur de l'arbre
Nous fasse perdre l'équilibre

Au loin
Il restera le poudroiement
De l'âme
Des lambeaux de ciel
Et un amour invisible



-Le ruisseau de tes nuits obscures
A balisé mon voyage
Suite d'errances où des jambes de femmes
Battent la démesure

Je m'adresse sans cesse à toi
Comme à un phare
Qui s'est égaré le temps d'une vie
Dans ma chambre minuscule
Battue par la respiration agitée
De visiteurs géants



- La marche tournoie, vibrionne
Car le mystère du fleuve n'est pas loin
Ma poitrine se fragmente
A mesure que je dévale la tour
Au-dessus de toi
Toi dont je désire déjà l'obscurité
L'insaissable repère



Isabelle Lagny écrit, et photographie. A côté de son travail d'auteur, elle réalise un travail de traduction de longue haleine avec le poète français d'origine irakienne Salah Al Hamdani dont elle est la compagne.  
Le recueil, publié aux belles éditions Al Manar, est accompagné par trois magnifiques dessins de l'artiste Yousif Naser.






lundi 23 juillet 2018

Aller vers la mer






Tu regardes le loin de la plage et de l'eau, 

un point sur la ligne où se perd le regard.

La lumière te rince toute la peau, toutes tes forces,

et tes propres battements tombent dans la mer.

Tu fermes les yeux.










vendredi 20 juillet 2018

Demain les mouettes





La mer est une idée

dans un coin du ciel

ou dans l'espace d'un cri.

Elle passe comme un oiseau piaille

et se pose n'importe où

en toi.


C'est quand tu fermes les yeux

que le film commence.









jeudi 31 mai 2018

Issue, entrée ou sortie ?




Le jour passe de guingois dans une moiteur fiévreuse,

un temps de mousson qui rince la peau, complique chaque geste.

Quelques pensées s'arrêtent un peu sous les paupières, on les retient, 

puis leur défilement reprend comme on sombre. 

Où dérivent alors les images rejetées de la conscience ? 

Cherchent-elles une issue, une entrée, une sortie ?


Le petit chat dort dans ses pattes. Demain, je le jure, je serai sur pied comme les fleurs dans le grand vent, le monde sera léger, et le ciel sera rouge !









jeudi 19 avril 2018

Les abeilles





Chemin, provoc du coeur tendre, doute. 
Route et déroute, et vivre. 
Se rendre. Je me rends !
Tu chercheras la ruche en haut des arbres,
tu grimperas en rappel le long du tronc.
Tu te demanderas pourquoi le miel
goutte à goutte à l'envers jusqu'au ciel,
dans la lenteur qui chuchote
ton reflet dans une flaque d'eau,
un bâteau en bois dans les mains ?
Je fais les pieds au mur
pour retourner l'image,
et tremper tous mes doigts
dans le corps des abeilles.

jeudi 5 avril 2018

Éclats de verre





Faudrait reconnaître le vertige
et dresser une alarme à la peine, 
soubresaut des nerfs,
ou frissons sur la peau.

Faudrait une lumière quelque part pour les impasses
et manques,  les manques, absences ou défauts à la roulette,
un clignotant orange, une sirène ou bien deux, 
quelque chose qui déblaie les p'tits coquelicots
qui font des ronces.

Un sentier vers la mer, les cheveux s'évadent.
Pas un souffle pour sauver le vent 

Faudrait un système de défense, 
pour la nuit, une lampe verte, 
une loupiote, qu'importe !  

Croire au sable sous les doigts
qui ne ramène pas plus à la paix 
que des éclats de verre sur un carrelage.



lundi 2 avril 2018

La mer, la danse





L’image contient peut-être : 1 personne, enfant et gros plan


" Il va de soi que la mer que vous entendez au loin ne se trouve pas dans le coquillage que vous appuyez si fort contre le pavillon de votre oreille tandis qu'elle devient toute rouge et brûlante. Mais il ne s'agit pourtant pas d'une erreur. Il y a une phylogenèse qui sourd sans fin du fond de votre corps, il y a des millénaires de millénaires. La mer est perdue dans votre oreille comme la danse est perdue dans l'autre monde."
Pascal Quignard, L'Origine de la danse, Ed. Galilée
page 53
Photographe : Edouard Boubat




mardi 27 mars 2018

Parole de (5)





On n'attend rien du ciel, on regarde son miroir dans un mirage, 
une flaque de soleil perdue dans les rides de son visage.
Parfois, à travers la fenêtre de la cuisine, on montre du doigt un oiseau frileux accroché aux branches du laurier rose, et on cherche les mots qui parlent sans inquiétude. C'est toujours le passé qui allume son regard quand le hibou veilleur rechigne à rester à sa place au milieu du jardin. Sagement. 
Mais rien n'est sage. 
Et le corps plie. 
Et l'esprit se dissout. 
On assiste à la nuit sans rien saisir des noirceurs qui la forcent. 
On fait glisser les ombres, l'une après l'autre, sur la toile déchirée de sa mémoire. Qui sourit encore. 

Elle dit : Téléphoner, j'y arrive pas.


Bagdad-Bagdad | Salah Al Hamdani, Abbas Ali Abbas



C'est une histoire inouïe, forte et belle !
Est-ce que toutes les histoires humaines recèlent leur part de hasard, de douleurs et de beautés ? C'est que les chemins ont des trajectoires heurtées et des passerelles sur lesquelles quelquefois les êtres se rencontrent.
Voilà ce qui est, voilà ce qui existe, disent mes mains et mes yeux.
Voilà le livre, voilà l'espoir que deux enfants irakiens ignorent encore sur leur chemin de l'enfance et de la guerre.  ;;;Et Salah Al Hamdani et Abbas Ali Abbas se revoient peut-être encore jouer dans la même terre ocre, près de Bagdad, celle dont ils ne se sont pas séparés, pas vraiment séparés.
Ici. Là-bas.
Comment dire cette distance qui sépare et revient de Bagdad à Bagdad ?
Tant de temps, tant de regards, tant de mots !
Un photographe et un poète, du même village, loin en Irak, se retrouvent un jour à Paris. Se retrouvent, puis se rejoignent dans un parcours partagé et une création commune.
Leur mémoire alors peut bien se déplier,
et les déchirures reformer les images.







dimanche 25 mars 2018

Luciné, l'enfant lumineuse !


Elle s'appelle Luciné. Elle a bientôt 13 et demi. Bientôt elle ira au collège, en quatrième. Elle est arrivée en France il y a deux mois. Nous nous comprenons par les mains et les yeux, par les mots qu'elle sait déjà inscrits sur un cahier, par des phrases dont elle creuse chaque jour le sens. Luciné veut savoir. Elle formule ses peurs et ses espérances. Toute fragile, elle prend  peu à peu confiance et une espèce de joie naturelle la rend très lumineuse. Elle est de ces êtres qui nous font ralentir le pas. On la regarde, et c'est son désir à être qui nous saisit. Et puis sa curiosité des choses, des rencontres, de ce qui est là et que ses yeux voient. Elle veut savoir. Comprendre. Alors elle pose des questions sur la langue, les livres, un tableau. Elle me demande quand j'ai commencé à écrire, quels livres j'ai écrits, et puis surtout si elle aussi pourrait écrire. 
Un autre jour, elle veut me montrer quelque chose. Et c'est juste incroyable ! Luciné a traduit mon livre "Passage au bleu", dans son entier, en arménien. Elle s'est aidée d'un site traducteur sur internet. Elle a d'abord compris ce que j'ai écrit. Elle a dit : "C'est un peu triste, mais c'est beau." Elle a ensuite, sur un grand cahier, recopié le texte en français et, en son vis-à-vis, noté la traduction. J'ai le cahier dans mes mains et je tiens une merveille. 
Comment te dire, Luciné, mon émotion totale, et sidérée ? 
Tant de pages que je tourne,... tant d'heures de travail, autant dire "tant d'amour" ! 

Je reverrai Luciné bientôt. Elle est partie avec son petit frère et ses parents adorables et très aimants dans une autre ville. Nous nous reverrons, oui. Forcément.
Avant de partir, je lui ai offert un carnet où déposer ses mots, ses mots à elle. 

Merci d'être qui tu es, lumineuse Luciné !




         



 

 





lundi 12 mars 2018

Rencontre avec Salah et Omar | Médiathèque de Gradignan | Printemps des poètes





 Vendredi 2 mars, la médiathèque de Gradignan, sous le signe de L'ardeur du Printemps des Poètes et à l'invitation de Lire en Poche,    a reçu Omar Youssef Souleimane et Salah Al Hamdani.
J'étais la médiatrice de la rencontre.

 "Loin de Damas", le dernier recueil de poésie de Omar a été traduit par Salah et sa compagne le poète Isabelle Lagny et édité par Le Temps des Cerises. Il faut lire "Loin de Damas" !






 Un réfugié irakien et un jeune réfugié syrien pour une histoire d'amitié et d'écriture.
       Là, tout est sa place, tout est juste.



 
Il a été question de lien entre souvenir et mémoire, de séparation avec l'enfance, d'engagement, de langue et de transmission, d'exil et d'émotions, de la vie qui bat le cœur, le traverse et s'attarde.

"Loin de Damas" a fait écho à "Bagdad mon amour", Eluard a embrassé Camus.




Un instant, je me suis demandé si l'insoutenable approché n'avait pas rendu ces deux êtres plus sensibles aux douleurs et aux beautés du monde.  



L'expérience de la résistance et de l'exil imprègne leur écriture. Elles ont d'étonnants points d'harmonie et de parenté.
Comme si le poète devait ne pas se dérober à la langue de la mémoire. Entre là-bas et ici.

                "Le réfugié n'est enterré que dans sa langue.
                Il l'a enterrée comme une graine dans son cœur quand il est devenu réfugié.
                Elle s'épanouira quand son corps s'anéantira et grandira
               grandira au point de devenir une tombe." 
                                                                        Omar Youssef Souleimane

                           "Comme un chien au loin la nuit aboie.
                            Sa voix traverse les marais de l'enfance
                            J'ai oublié mon visage
                            l'écho des puits desséchés
                            la lune de ma mère sacrifiée à la guerre ainsi que la brûlure de ma langue."
                                                                         Salah Al Hamdani



jeudi 8 mars 2018

Omar Youssef Souleimane | "Le petit terroriste" | Flammarion




"Le petit terroriste" est un livre choc, hallucinant et très émouvant.
C'est  le récit de l'éducation violente, en Arabie Saoudite, d'un jeune enfant syrien né en 1987 près de Damas. La famille d'obédience salafiste de Omar Youssef Souleimane y émigre, avant de revenir plus tard en Syrie. Il y suit une éducation coranique, tout en se nourrissant de la poésie d'Eluard et d'Aragon.

C'est le récit de son enfance "éduquée à mort", tout à la fois enfermement et enfer : la religion, la tradition, et les tabous ont élevé autour de lui une vaste prison sous un ciel muet. Dieu ne parle jamais la langue des bourreaux. Il dit : "L' islam est-il la solution suprême de tous les problèmes dans le monde arabe ou bien est-il une partie du problème-même ?"
Les interdits sont pléthores, les plaisirs toujours coupables. Et tout est menace.  La sexualité des adolescents se construit sur la frustration et la culpabilité ; Allah ne pardonne pas à la chair de désirer, d'aimer et de jouir. Omar supporte de plus en plus mal les brimades faites à l'âme et au corps. Comment un adolescent peut-il vivre dans la peur et la terreur permanentes ? Comment ne pas douter un jour de leur légitimité ? On se demande, nous ici le lisant, comment on ne devient pas fou, complètement fou, avec un désir de vivre et des rêves assassinés.

                                                                                      Les fantômes d'Allah
                                                                     Ils ont fait de nos veines des cordes de potence
                                                                     Et vendu l'ombre des palmiers contre un puits de pétrole
                                                                     Comme un cheval qui se débat dans le vide
                                                                    L'orphelin se fond dans le cri du vent

C'est aussi et surtout le récit d'une angoisse, celle que OmarYoussef Souleimane tente peut-être de calmer, écrit à la suite des tueries de Charlie Hebdo. Aurait-il pu être un des terroristes du 11 novembre à Paris  ? Qu'aurait-il pu/dû devenir s'il ne s'était pas affranchi d'une société où la religion se confond avec la vie ? S'il ne s'était pas émancipé de l'idéologie islamiste et sauvé ? S'il n'avait pas, plus tard, sauvé sa peau de la terrible dictature de Bachar el Assad ?

"C'est du coran, dit Omar Youssef Souleimane,  qu'est né mon athéisme". Le cheminement du doute cartésien a pris les contours géographiques du pèlerinage à la Mecque. Omar a 15 ans. Il veut des réponses, il les cherche, il lit sur son ordinateur.  Relit le Coran sous d'autres lampes, sans préjugé,  traversé par la poésie de Paul Eluard, et les écrits de la littérature pré-islamique.  Omar ne sera plus jamais assujetti à un Dieu, il veut être un homme libre. "J'écris ton nom, j'écris ton nom..." Il dit non, un NON total à la validité d'un Dieu qui brûle Eluard, Aragon, les chanteurs, les acteurs de cinéma, les musiciens, et cetera, et cetera.
Il ne croit plus en rien. Le ciel est vide. Le ciel est bleu.

En Syrie, il étudie la littérature arabe à Homs, et il devient journaliste. Forcément, il s'engage contre l'état tyran de El Assad. Il participe activement aux premières manifestations pacifistes qu'il filme. Il écrit. Il est très très vite en danger. Entre 2006 et 2010, il est correspondant de la presse syrienne et publie ses premiers poèmes (Chansons de saisons en 2006; Je ferme les yeux et j'y vais en 2010). L'écriture est son refuge naturel face aux violences vécues.  Il témoigne. Il sait, plus qu' un poète né dans nos démocraties confortables, qu'écrire est un acte subversif et dangereux.
Nous sommes en 2012. Il est recherché par les services de renseignements syriens. Il est clandestin.  Il risque sa vie. Il doit s'enfuir.

                                                                                                          Dans le flot des mirages
                                                                                                                    Le bateau a coulé
                                                                                         Seules les mouettes ont emmené le
                                                                                                                        pays avec elles

Sa terre d'exil ? Ce sera celle de France, la patrie de Paul Eluard, une terre d'espérance et de liberté. Liberté, LIBERTÉ, le premier mot qu'il retient. Omar est donc exfiltré vers la France, ...et nous respirons avec lui ! Il apprend le français et, 2 recueils de poésie et 6 années plus tard, il le parle prodigieusement bien. A Paris, il rencontre Salah al Hamdani, poète irakien réfugié politique depuis 40 ans, et la poète Isabelle Lagny, qui traduisent avec lui son beau recueil poétique "Loin de Damas" qui sera publié aux éditions Le Temps des Cerises. Si Omar écrit en français "Le petit terroriste", dans quelle langue un exilé politique pleure-t-il ?

                                                                                                               En automne 
                                                                                   Le bord des feuilles entaille mon cœur
                                                                                        Un seul arbre fleurit dans l'absence
                                                                                     Irrigué par les murmures de ma mère

La liberté, disait Rousseau dans "Le contrat social" en 1762, n'est pas de l'ordre de l'avoir, elle est de l'ordre de l'être,  et c'est pourquoi elle est inaliénable. L'émancipation des consciences humaines est toujours un gain pour l'humanité.
"Le petit terroriste" n'est pas un récit sociologique, c'est une histoire d'adolescence, les premières pierres posées pour une libération intérieure, et tout l'espace du manque et de la transformation.
Omar Youssef Souleimane est un homme libre qui écrit.

J'ai relu il y a peu de temps ces lignes de Paul Eluard et j'ai pensé à Omar :
"Le poète fait ce qu'il peut... Je ne crois pas avoir écrit un seul poème qui ait menti."


                                                          °                   °                   °




Omar Youssef Souleimane a publié depuis 2012  deux recueils de poésie :  
La mort ne séduit pas les ivrognes, aux éditions L'oreille du loup, traduit de l'arabe par Lionel Donnadieu
 Loin de Damas, aux éditions Le Temps des Cerises, traduit par Salah Al Hamdani & Isabelle Lagny 
Le petit terroriste, édité par Flammarion, a été écrit en français.