"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

samedi 28 octobre 2017

Une voix, des mots.









Une voix, des mots. 

La voix, au-delà des mots, parle toute seule, 


 dit quand même, dit plus fort, dit en profondeur.


C'est pour cela qu'elle ressemble au silence.





samedi 21 octobre 2017

La naissance de Rimbaud et la pluie




  20 octobre 1854, c'est la naissance de Rimbaud. C'est de là que tout est venu.

Je me suis demandé s'il pleuvait aussi ce jour-là. Puis je me suis demandé si la perception d'un arbre en pluie modifiait quelque chose à la perception que je pouvais avoir du monde, et je me suis dit que oui. Je ne sais pas bien dire pourquoi, sinon les circonstances, sinon l'environnement, sinon quelques voix, quelques mots qui ne s'effaceraient pas.

Je me suis demandé si un non-choix de circonstance devenait, à un moment, un vrai choix, et quand donc en était le point de basculement. Un non-choix est toujours un choix de circonstance. C'est la circonstance qui décide en quelque sorte... Mais le premier mouvement du premier arpège musical, il passe où ?

L'arbre est un arbre. La pluie ne le transforme pas, mais elle transforme  la perception que j'ai  de cet arbre, donc, pour moi, il n'est plus un arbre tout à fait comme les autres. Il s'anime, par la perception que j'ai  de la pluie, à ce moment-là, et de l'arbre au moment de cette pluie.Mais quand est-ce que la mutation a vraiment lieu ? C'est-à-dire, quand est-ce qu'elle commence à avoir lieu, la nouvelle perception de l'arbre et de la pluie ? On ne sait pas cette frontière, sauf si on observe bien l'arbre, couler doucement de lui-même.

Alors, à force d'observer la pluie, les coulures des branches et des feuilles, je me suis demandé s'il était possible de décider de la frontière. Et ça, je ne le crois pas. Je crois, (aussi sûrement que le cri de Rimbaud a existé, ce jour-là, qu'il ait plu ou non) qu'il est vraiment impossible de suivre exactement la ligne de la frontière de la frontière.

 Les liens sont tissés trop étroitement. Ca fait des noeuds partout. Les points de raccordements, ce sont eux, ficelés à pleurer dans le bois d'un arbre. Il n'y a rien à y faire. Il ne pourrait se produire qu'une répétition du schéma initial : infiniment, un cri.

mardi 10 octobre 2017

Et puis le jour vient













Des bouffées de nuit dans de fabuleux rouleaux de fumée 
attendent l'éclair.  
Qui foudroie.
Chaque ciel m'enferme dans ses grands bras.

Dehors il ne pleut pas encore. 
On cherche sa brûlure secrète
dans un rêve éveillé
sans début ni fin. 


  

Les mots transportent tant de souffles très bas, 
tant de fontaines.  
tant de sens à éteindre.

Les voix, toutes seules, ont toutes de lointaines justes présences. 


Et puis le jour vient 
où s'écrasait le sommeil.