"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

samedi 20 juin 2015

Ici, c'est l'effet Tyndall qui manque | Recueil de photo et texte n°24


                                                                                                                            Photo | Isabelle Lagny


Tu renverses le jour  
et  le ciel te perd
Un mot pourrait effriter ta peau   
ton corps tout entier tomberait là          
accroché à rien
une absurdité que tes pas enfoncent dans le sol         
l'un après l'autre          
sans l'ombre d'aucune ombre     
immobilité parfaite des herbes et du sable     
de la colle au creux des mots
tu ne peux pas dire comment
tu remplis l'incertain de n'importe quel soleil 
pas plus  pas moins 


la mer penche dans ta voix
tu voudrais arracher la poussière de tes yeux
et puis celle de ton coeur
et celle de ton corps
la poussière que tes yeux voient dans la lumière
tu tends la main 
et tu ne saisis rien
tu dis "ici, c'est l'effet Tyndall qui manque"


samedi 13 juin 2015

Zhirayr Markaryan au musée d'Aquitaine






"Bons baisers d'Arménie" au musée d'Aquitaine, ce samedi 6 juin,
la nuit de l'Arménie, 
ou l'histoire d'un voyage au cœur de ce peuple éprouvé, déporté, assassiné par le génocide de 1915.

On apprend que le myosotis et la grenade sont fleur et fruit symboles de l'Arménie.
On regarde les photos étonnantes "Hayastan, Pensées d'Arménie" de Gaëlle Hamalia,-Testud,
et la gestuelle de Tigranh Sarakyan, peintre à Erevan en résidence à Bordeaux.

On écoute Zhirayr Markaryan, invité par le musée pour la manifestation.
Son talent et la sensibilité de son jeu me saisissent toujours.
J'ai filmé comme j'ai pu parmi le monde.
Zhirayr, mon grand ami, mon fils de cœur, a joué tout au long de la longue soirée.
A l'intérieur du musée d'abord, puis dans la cour carrée.
Les gens se sont assis sur les murets, sur des chaises, et quelquefois, quand  Gérard Der-Harutiounian, professeur de musique à Paris sur la création sonore, chantait, d'autres lèvres chantaient avec lui, tout bas.
La mémoire commune est une fenêtre sur l'émotion et la fraternité.

On s'attarde sur les notes du doudouk, sur la voix,
on laisse entrer en soi cette beauté et l'écho dure en nous. Longtemps.

Dle yaman !



                                                                      La vidéo est de Zhirayr Markaryan himself.





mardi 9 juin 2015

D'aplomb/pas d'aplomb















Restent encore une absence au monde, 
une séparation en soi, 
dedans/dehors, 
une abstraction de l'eau,
une ligne de flottaison 
pas d'aplomb.
 
Grâce et amnistie des tensions.
L'angoisse se tend/se détend. 
Un élastique de la langue friable
et du corps.
 
 La grâce  pour combien de temps,
combien de ciels ? 
Tant de beautés, tant de bleus,
donne, donne-moi !
 
 

 Keith Jarret coule sa musique,
une fontaine sur une place,
le vent dans mes cheveux broussaille
et rien d'autre.
Seulement l'essentiel qui vaille des justes notes.
Une promesse de ta lèvre.
Et Vénus dans sa conque attend l'été.
   
Se perdre alors dans le matin. 
Et la nuit.
Mes pèlerinages dans la nuit, 
belle, 
inquiète,
et pardonnable.



 
 

dimanche 7 juin 2015

Les yeux ouverts





L'incertain du jour pourrait trembler dans mes mains.

L’esprit s’allonge dans un bois.

Il invente, comme on rêve, d’ouvrir les yeux.