"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

vendredi 29 août 2014

Baisers d'été | Recueil de photo et texte n°22


                                                                                                                                   Photo Isabelle Lagny


On voudrait dire aux gens  nous sommes.

Saisir un trouble, un geste, un regard infroissable,
un mouvement de soi à l'intérieur d'eux -mêmes
ou bien l'inverse. 

On voudrait dire tout ce qu'on a vu oublié/pas oublié,
consigné quelque part sur le coin de sa nappe en papier.
On ouvre cent fois le tiroir.

On regarde le bûcher du monde consumer nos défaites.
On fume une cigarette russe.
Sais-tu si ...Non, je ne sais pas. 
 
Sauf une vague dans un désert de plomb,
ce qui déferle de désir au secret d'un visage,
trois mots sur le point de encore loin de la mer.
et ce qui remue / remue pas dans le cœur
pas effrité, non, pas effrité !
debout contre un mur dans une grange. 

On supplie de ne pas jeter de sable
aux violettes dessinées sur un vase,
aux  broussailles des cheveux,
aux bouches tombées  tu sais-tu
dans le soleil si nous sommes.
 
Sentir seulement cent mille fois

la gamme des bleus sur nos tempes.
Juste ça.
Sur la terre comme au ciel.
Et même plus.

 

mardi 26 août 2014

Tension






















Trouver un ordre
assembler rassembler trier
la pensée et les émotions
dans l'ordre des choses désordonnées
un aveugle clairvoyant du monde défait
des choses défaites
à remonter
à assembler rassembler
Trouver une chose une seule chose
au moins une seule
un regard  
un ligot des paupières
et dessous 
une voix transportable
le corps tendu 

à la renverse du paysage sous toutes les coutures
au point d'achoppement
un raccourci  par-dessus tout
à tout va
une extrême tension dans les mains

lundi 25 août 2014

Comme on oublie




 
"- Oui. On nous oubliera. C'est la vie, rien à faire. Ce qui aujourd'hui nous paraît important, grave, lourd de conséquences, eh bien, il viendra un moment où cela sera oublié, où cela n'aura plus d'importance. Et c'est curieux, nous ne pouvons savoir aujourd'hui ce qui sera un jour considéré comme grand et important, ou médiocre et ridicule. Il se peut que cette vie d'aujourd'hui dont nous prenons notre parti, soit un jour considérée comme étrange, inconfortable, sans intelligence, insuffisamment pure et, qui sait, même, coupable." 

Anton Tchekhov

A l'envers

Un vide à l'intérieur te cloue au carrelage
ta mère ne comprend pas pourquoi tu tombes
de la grande roue.

Mille ans de fatigue et 
des poussières dépassent du ciel 
tout retourné.

Tu crois que tu meurs plus que tu t'endors.
Tu remets les bouts de ficelle à demain...




samedi 23 août 2014

Ailleurs ici






Commencer.
Ça pourrait commencer ailleurs. 

"Ailleurs", c'est ici.
Les bagages laissés dans une salle d'attente 
où overblog impose sa pub

1417 billets pour tout compte.
C'est le prix !
Le lien est conservé, et reste ouvert  http://paradisbancale.over-blog.com/
   

Le corps  trébuche 
à la ramasse de ses petites cuillères...


Qui m'aime me suive/suivra 
avec ce qu'il faut de vent,
de guillochis de hasard,
et les mains ébouriffées -assez grandes, on voudrait-
pour se saisir de quelques bouts de peu.